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Conduire vers la lumière du jour des répertoires oubliés…

Les textes anciens expriment les réalités musicales d’autrefois en des termes qui ne nous sont pas familiers. Il nous faut apprendre le langage musical des hommes du passé, mais aussi, leur manière globale de s’exprimer, leur imaginaire, leur quotidien et se représenter comment eux-mêmes se situaient dans un processus de mémoire. Il ne s’agit pas seulement de prendre une partition et de la jouer, il faut comprendre aussi le monde auquel cette musique fait référence.

Marcel Pérès

Les différentes musiques devraient être perçues comme autant d’icônes sonores, d’entités vibrantes qui invitent l’auditeur à s’immerger dans l’expérience du flux émotionnel dont les mots et les sons ne sont que le signe. C’est ainsi que naquit vers 2011 la formule qui devint comme la feuille de route de l’ensemble Organum : Décliner les lignes de force du patrimoine immatériel.

            Au-delà d’une approche historique et technique des musiques du passé, la pratique des répertoires oubliés nous révèle la fonction métaphysique de la musique, l’architecture des sons étant le signe d’une relation entre l’homme et son propre destin. Ici est dépassée la dimension sociale et même culturelle de l’art musical. C’est l’homme profond qui est interpellé face à l’image de son destin surnaturel.